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Publié : 11 janvier 2010

Les vœux de François Garay : un bilan, des projets

Le 9 janvier, à l’occasion des vœux, le maire de la ville des Mureaux, François Garay a donné le ton pour l’année 2010 : ce sera une année de choix territoriaux, après dix ans à la tête d’une municipalité qui innove.... C’est presque un bilan de demi-mandat.

Certes, François Garay, le maire des Mureaux n’allait pas s’attarder sur le projet avorté de circuit de F1 bien qu’il en fut l’un des supporteurs (malgré lui ?). Donc une petite phrase du style « l’écologie est une affaire de tous »... en moins de dix secondes, a fait l’affaire.
Toutes les personnalités invitées ont entendu que le bilan de l’année 2009 était favorable en dépit de la crise actuelle (pertes de recettes...). La ville des Mureaux a reçu au moins sept trophées, a réussi à se doter d’une image positive, à avoir des articles positifs dans « le Figaro » ; en bref, Les Mureaux compte désormais dans l’espace territorial de la Seine-Aval.

L’eau de Seine

Comme l’eau de la Seine, le discours du maire coule doucement en quatre parties.

Rappel des fondamentaux : l’éducation, la formation, la laïcité, ont été les thèmes favoris du maire pour montrer que l’individu, le citoyen, a besoin de se construire. Il a surtout martelé le besoin de l’intervention de la puissance publique durant la phase difficile de cette construction, « l’âge moyen », où il devient adulte, responsable. Il s’agit de donner des repères car les précédents repères ont été démontés par la vague néolibérale. Ici, un hommage appuyé à Philippe Seguin démontre que François Garay sait surfer sur le sentiment politique. De toute manière, l’ancien député-maire d’Epinal le mérite.

L’interco’ est une affaire difficile car il faut choisir à la fois un périmètre pertinent (bassin de vie, bassin économique, choix des alliances ...) et un contenu (un projet politique). Il est rare de réussir les deux en même temps. Mais c’est le fait d’un jeu politique local complexe et compliqué. Pour F. Garay, il est temps de se réunir et faire « l’Union avec chacune des communes à pied d’égalité  » en tenant compte des faiblesses et des forces de chacun. Louable, il a demandé à la presse (tiens, tiens... c’est toujours la faute des scribes locaux) de ne pas inventer des inimitiés politiques (Voir l’article du « Parisien » du vendredi dernier).
Rôle du politique : le politique - et il y avait plein de monde concerné dans la salle du Cosec Pablo Neruda - doit se projeter à l’horizon des 30 ans à venir. Pour cela, François Garay demande et œuvre pour l’arrivée du RER EOLE, de la télécabine entre Meulan et les Mureaux, de la présence de la Police Nationale et non pas de la milice privée. D’ailleurs, un pic au Gouvernement actuel a révélé un Garay combatif pour la sécurité des citoyens : Le ministère de l’Intérieur lui a expliqué que le nouveau Commissariat aux Mureaux n’était pas une priorité de la République. Au contraire, pour Garay, c’est une condition « sine qua non » de la sécurité publique des citoyens.

Restructurer l’économique ?

En outre, et à court terme, trois réalisations pour 2010 sont à noter dont une crèche (rue Foch). Un plan de déplacement, moins gourmand en énergie, sera mis en œuvre ; un campus de l’aide à la personne et aux métiers de santé deviendra un pôle de haute importance à l’hôpital Meulan-Les Mureaux.
L’économique devrait se restructurer autour de la révolution environnementale. Trois annonces forment le socle de ces changements dans la Seine-Aval : réduction de 10% de la consommation d’eau sur l’ensemble de la ville d’ici à la fin de 2010 ; développement du photovoltaïque sur la ville (la Médiathèque commence déjà par s’en doter ; augmentation du nombre de voyageurs sur les transports en commun, soit 10% de plus par rapport à l’année 2009, qui avait déjà enregistré 400 000 passagers de plus). C’est rentrer dans une économie dite « Naturelle » où le carbone non produit représente une des forces du territoire. En troisième lieu, les filières économiques seront renforcées avec une contrainte forte de chercher l’efficacité énergétique. Enfin la voiture électrique est une priorité pour le maintien d’une industrie de « déplacement » dans les Yvelines.

En conclusion, on pourrait souligner quelques ambiguïtés dans la méthode : est-il consensuel ou non ? Et quelques contradictions politiques propres au « style » Garay : est-il écolo ou non ? Mais attendons pour voir car il s’agit d’annoncer urbi et orbi ce que le maire des Mureaux fera durant son mandant et peut être plus si les conditions politiques le lui permettent.