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Publié : 25 mai 2015

18e édition de Sculptures en l’Île à Andrésy

Cérémonie perturbée par un "Lost Trek’île"

La tendance est à américaniser tout et n’importe quoi. D’où le titre assez provocateur pour évoquer une cérémonie de Sculptures en l’Île le 21 mai, qui a été largement "perturbée" par la manifestation d’environ 50 Andrésiens qui contestent le choix du maire de prolonger le chemin balisé sur le reste de l’île Nancy.

Dans le dernier numéro du J2R (n°122, page 10) ont été expliquées les raisons qui poussent les citoyens à contester le projet d’extension du parc naturel de l’île Nancy, dit « Trek’île ». En somme, le collectif « Andrésy Trank’île » conteste le bien-fondé de ce projet sur deux principes : la bonne utilisation des impôts - quelle que soit la source - implique l’abandon des projets superflus notamment dans une période d’austérité budgétaire ; le projet va fragiliser l’état des berges de cet îlot de la faune et de la flore. Certes, quelques riverains se sont associés aux contestataires andrésiens pour faire reculer le maire, Hugues Ribault, qui n’a pas du tout apprécié que l’on gâche sa « fête ».

La cérémonie du 21 mai a été perturbée c’est un fait. La manifestation du collectif TRANK’ILE contre le projet TREK’ILE a pris l’espace médiatique pour dire haut et fort : « Non à l’extension » du parc de l’île Nancy. Plus d’une cinquantaine de personnes ont manifesté en gilet jaune en brandissant des pancartes. C’était un succès car le maire et ses invités se sont montrés mal à l’aise. Pierre Bédier, président du Conseil départemental des Yvelines et Philippe Tautou, président de la Communauté d’agglomération des 2 Rives ont eu raison de ne pas être présents car symboliquement la contestation à ces projets inutiles colle à leur action politique depuis quelques années. Ajouter une de plus n’avait pas de sens.

La manifestation s’est déroulée dans le calme et la bonne humeur. Béatrice Bastiani, une des farouches opposantes au projet Trek’île a plongé dans la Seine, en présence d’Hughes Ribault et des officiels. Le maire a tenté de ramener à la raison les manifestants mais sans succès. Une pancarte affichait : « L’abus de projets est dangereux ». Une autre : « Le maire décide, les Andrésiens trinquent ».

Enfin, le message d’un des artistes-vedettes, Aurèle LostDog (de son vrai nom Aurèle Ricard) était de défendre la nature : « Mon œuvre est une prise de conscience de la bataille pour la nature », notamment en prenant l’exemple de Fukoshima et ses conséquences néfastes après l’explosion du réacteur nucléaire. Mais pourquoi diable aller si loin si l’on peut commencer près de chez nous à Andrésy. Ce VIP de la vie artistique parisienne (et ses chiens perdus ou LostDogs) était du mauvais côté de la grille. Il aurait dû être avec les 50 manifestants pour la défense de la Mère Nature ou Pachamama (en quechua).