Vous êtes ici : Accueil > Actualités Locales > Société > La CGT communique sur les occupations faites par les sans papiers aux (...)
Publié : 24 juin 2015

Actions sociales

La CGT communique sur les occupations faites par les sans papiers aux Mureaux et ailleurs

Depuis quelques jours des travailleurs sans papiers des Yvelines, avec le soutien de la CGT, occupent leurs entreprises, les agences Adecco Montigny le Bretonneux et Randstad Poissy, et depuis le 19 juin 2015 l’agence Manpower des Mureaux. La CGT a émis un communiqué sur la situation.

Par un communiqué commun UD 75 – UD 78 – Union Syndicale de l’Intérim, intitulé : «  Les travailleurs sans papiers dans l’action avec la CGT Les travailleurs intérimaires, avec ou sans papiers, doivent voir leur travail et leurs droits reconnus et améliorés  », la CGT informe sur les raisons des actions des travailleurs sans papiers en lutte et en grève, et occupent depuis le 10 juin leurs entreprises, les agences Adecco Montigny le Bretonneux et Randstad Poissy, et depuis le 19 juin l’agence Manpower des Mureaux.

A ces occupations, il faut ajouter celle de l’agence Adecco, 55 rue de Chateaudun à Paris, a également été occupée, puis évacuée en fin de matinée par les forces de l’ordre, sur demande de la direction d’Adecco le 22 juin.
Le Parti communiste et du Front de gauche Les Mureaux - Seine et Vexin a apporté son soutien à ceux qui occupent l’agence Manpower des Mureaux.
«  Les travailleurs sans-papiers ont les mêmes droits que les autres travailleurs. Leur précarité doit cesser : le PCF et le Front de gauche demandent que leurs employeurs leur fournissent un certificat de travail leur permettant de régulariser leur situation auprès de la Préfecture et d’obtenir la prolongation de leur titre de séjour. »

Selon le communiqué, voici les revendications qui poussent ces travailleurs sans papiers des Yvelines à agir :

- L’ouverture de négociations avec les employeurs : ils doivent reconnaître le travail des salariés sans papiers et délivrer sans tergiverser les attestations de travail, de concordance (pour ceux qui travaillaient sous alias) et les contrats de travail (Cerfas), documents indispensables pour la régularisation des travailleurs.

- L’égalité des droits et l’amélioration de leurs conditions de travail : les intérimaires, avec 2 fois plus de risques subis que les salariés en CDI, payent le plus lourd tribut en accidents du travail graves et mortels. Et les intérimaires sans papiers, que leur situation administrative rend particulièrement vulnérables, sont encore plus privés de droits et surexploités !

- L’ouverture de discussions avec les Ministères du Travail et de l’Intérieur en vue de compléter et d’améliorer la circulaire de régularisation de novembre 2012.

«  En 2008 puis en 2009-2010, des centaines puis des milliers de travailleurs sans papiers s’étaient mis en grève dans diverses entreprises pour obtenir leur régularisation. Ce mouvement intersyndical et interassociatif, a alors permis un début de reconnaissance du travail de ces salariés et la conquête de critères nationaux de régularisation. Il a entraîné de nombreuses régularisations. La circulaire du 28 novembre 2012, malgré ses insuffisances, concrétisait ces avancées. Mais 2 ans et demi après, tout est loin d’être réglé.

  • Les salariés intérimaires sans papiers continuent d’être discriminés : conditions plus rigoureuses que pour les salariés en CDI (ancienneté sur le territoire, promesses d’embauche), formulaires inadaptés, demandes extravagantes de CDI alors qu’ils travaillent dans l’intérim depuis des années.
  • La discussion avec les pouvoirs publics sur la sortie du travail « au noir » des travailleurs empêchés de cotiser par leur employeur, est au point mort.
  • De nombreux anciens grévistes ne sont toujours pas régularisés malgré les engagements pris en début de quinquennat. - Les autorités préfectorales continuent d’appliquer diversement la circulaire malgré les engagements d’harmonisation. Dans les Yvelines, le manque de personnel entraîne la détérioration des conditions de travail des agents et de l’accueil des étrangers, avec de nouveau des queues dès 2 ou 3h du matin et des délais de traitement des dossiers pouvant aller jusqu’à deux ou trois ans en préfecture sans explication !  » précise le communiqué de la CGT en date du 22 juin 2015.

Pour l’heure, les occupations se poursuivent.