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Publié : 24 septembre 2015

Port de Triel

La rentrée des associations contestataires aux projets inutiles de la Vallée de la Seine(WEBTELE 2R/SeineTV)

A l’issue de la manifestation fluviale dans la Seine le 20 septembre, les associations représentantes du Collectif NOPIVALS - Projets inutiles en Val de Seine - ont donné des perspectives sur les différentes actions à mener dans le cadre d’un combat de longue haleine : combattre des projets coûteux ainsi qu’inutiles qui ne sont ni fondés démocratiquement, ni justifiés dans un contexte de contrainte budgétaire. Le futur projet de Port industriel de Triel en est un bel exemple. L’avocat de Greenpeace, Me Faro est venu voir sur terrain tandis que l’ancien maire, Eddie Aït a demandé une table ronde... Encore une !

Le dimanche 20 septembre 2015, et à l’issue de la manifestation contre le projet de Port industriel de Triel-sur-Seine, le Collectif NOPIVALS a lancé une offensive contre l’ensemble des projets inutiles en Val de Seine. Ainsi, ce groupement de douze associations(1) a annoncé les grandes lignes de son action et présenté son manifeste.(2) Fabienne Lauret, habitante du Mantois, dans son rôle de coordinatrice de ce collectif NOPIVALS, a présenté brièvement les associations formant le collectif. NOPIVAL « regroupe à la fois des associations ancrées dans le paysage du Val de Seine et plus jeunes, et des citoyens, étant soucieux d’un développement harmonieux et plus cohérent du département, et attentifs à la prise en compte réelle des avis de la population impactée ». Dans un diagnostic sans concession, Antoine Mills de Carrières-sous-Poissy a ensuite partagé deux idées phare : les projets contestés ont été lancés sans aucune réelle concertation et ils obéissent à une « vision stratégique déshumanisée ». Dur pour les élus qui prétendent défendre l’intérêt général. En plus, certains projets - dont le Port de Triel - ne respectent pas la loi ou la procédure d’enquête publique.

Un territoire « défiguré » à l’horizon 2050

M. Mills a égrené cette liste noire du collectif NOPIVAL pour se rendre compte de la logique « déshumanisée » de cette vision politique de la Vallée de la Seine : voies rapides et ponts,liaison RD30-RD190, dit pont d’Achères, Gargenville, Prolongation de la francilienne, déviation D154, carrières Calcia à Brueil en Vexin et remblais « Grand Paris », canal Nord Seine, ports et plate-forme (Achères, Triel...) profilent la vraie cohérence qui détermine leur programmation : l’Opération d’Intérêt National Seine Aval. Une vision globale préfigure leur limite : l’ampleur irraisonnable des projets de l’OIN au service du Grand Paris au détriment d’un projet à l’échelle du département des Yvelines, pensé pour sa population. En réalité, une immense zone de chantier pour les trente prochaines années est imposée aux Yvelinois. Le coût des projets « inutiles » s’élèverait à 17 millions d’euros. Un montant énorme qui ne se justifierait guère vue l’état des finances publiques locales.

A l’issue 2050 le territoire ne sera que « défiguré » et non pas « valorisé » : Pour M. Mills, il s’agit « d’un projet géant, efficient pour certains intérêts, voire déjà dépassé. L’identité de la région est niée au profit d’activités commercial es, industrielles et de transport de fret à l’échelle internationale sans répondre aux besoins essentiels de la population locale. (Voies rapides, ports autonomes...). »
En appelant à la réflexion et puis ensuite à la mobilisation générale, ce collectif s’est montré combatif et a donné une leçon magistrale de ce qui est possible en matière de démocratie locale : Oui, les habitants peuvent et doivent s’organiser mais avec méthode et avec une idée précise : des projets oui mais avec le peuple de la Vallée de la Seine et non pas contre ses intérêts à moyen et à long termes : « Les habitants ne seraient-ils pas en droit de connaître les impacts réels sur l’environnement, sur l’emploi, les conséquences sur les terres agricoles ...? Ces opérations, que nous allons payer chèrement à tous les niveaux, sont-elles réellement faites pour nous ou pour satisfaire de gros intérêts financiers ou privés ? Faudra-t-il encore augmenter les impôts locaux pour les financer ? La responsabilité des élus est engagée, exigeons une vraie participation. »

En somme, c’est un appel à une prise en compte des habitants de la Vallée de la Seine et cette date marquera le début d’une série d’actions et de réflexions pour « rendre ce territoire à ses habitants ». Pourrait-on récidiver un combat comme celui qui avait été mené contre le Projet du circuit de F1 ? Au moins la méthode est là mais la suite est à écrire dans les annales de l’histoire locale.

Pour en savoir plus : contact@nopivals.fr

Article complet sur le J2R

Post-scriptum

(1) AVL3C-Vexin Zone 109 (Association Vexinoise de Lutte contre les carrières cimentières), AQUEREM (Association pour la Qualité de l’Environnement dans la Région Mantaise), ASAEECC (Association citoyenne pour la qualité de la vie des habitants, Soutien des Activités Economiques, Sportives et Culturelles à Carrières-sous-Poissy), Assoc Gargenville Seine Vexin, CEAS (Andresy), Bien vivre à Vernouillet, CRPPH (Collectif des Riverains du parc du peuple de l’herbe), Collectif Flins sans F1, CCVSV (Collectif pour la Circulation en Val de Seine et Vexin), Non au Pont d’Achères, Rives de Seine-Nature Environnement, AUB (Association des Usagers du Bief).