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Publié : 2 septembre 2010

Débat autour des Roms

Le Collectif dément avoir rencontré le maire de Carrière.

Dimanche 29 août 2010, pour répondre au Maire de Carrière sous Poissy, qui a annoncé, dans un communiqué, qu’il l’avait rencontré lors d’une réunion, le "Collectif de soutien aux familles Roms de la plaine de Triel-Chanteloup-Carrières : RomYvelines", a émis un communiqué disant le contraire et rappelant le but de ce soutien aux familles Roms. Les propos tenus dans ce communiqué appartiennent au "Collectif" et non au site.

Pour information, ce "Collectif", notamment comprend : Ligue des Droits de l’Homme - Réseau Education Sans Frontière, Droit au Logement - Confédération Syndicale des Familles (Epône), Le Niglo en Colère / Association Française des Associations Tziganes et l’Association pour la Scolarisation des Enfants du Voyage 78.

Voici l’intégralité de ce communiqué qui fut émis dimanche dernier :
Communiqué n°4
Du 29 août 2010

Mise au point du collectif de soutien aux familles Roms de Triel
aux déclarations d’Eddie AÏT, Maire de Carrières-sous-Poissy :

Par communiqué de presse et déclarations (voir Courrier des Yvelines du 25 août page 19), Monsieur Eddie Aït, maire PRG de Carrières sous Poissy, prétend avoir reçu une délégation du COLLECTIF de SOUTIEN aux FAMILLES ROMS de la PLAINE de TRIEL-CHANTELOUP.

Le collectif n’a pas été reçu par le Maire de Carrières-sous-Poissy alors même que nous lui en avons fait la demande par une lettre adressée le 11 août suite à ses déclarations reprises par le Parisien du 9 août et le Courrier des Yvelines du 11 août. Selon ces journaux, Monsieur AÏT avait publié un communiqué dans lequel il déclarait avoir adressé une « lettre ouverte » à Nicolas Sarkozy pour lui demander « une mise en oeuvre concrète dans les Yvelines de l’objectif qu’il s’est fixé concernant l’évacuation des Roms »...et il ajoutait « dans un souci de salubrité de sécurité publique, je demande leur expulsion dans les meilleurs délais ». Ce même communiqué de Eddie Aït a d’ailleurs été repris par l’AFP le 12 août et cité dans plusieurs média dont « le Monde » du 14 août.

Notre demande de rendez-vous reste toujours sans réponse à ce jour. Seule une personne lui ayant demandé un rendez-vous à titre personnel a été reçue le vendredi 20 août , accompagnée de deux autres, en qualité de témoins. Le collectif ne peut que s’indigner du souhait exprimé publiquement par cet élu qui se dit de gauche d’une « expulsion dans les meilleurs délais » des familles roms, préférant ainsi mettre à la rue et renvoyer à une vie encore un peu plus inhumaine ces enfants, ces femmes enceintes, ces papas…

Monsieur Eddie AÏT veut également faire croire que seules des « associations gauchistes » dénonceraient la politique présidentielle envers les roms alors même qu’il n’est pas sans ignorer les différentes prises de positions de ces dernières semaines. Notamment l’appel citoyen lancé dès le 4 août par 50 organisations citoyennes, syndicales, politiques et humanitaires, (voir pièce jointe) ainsi que les mises en garde des organisations internationales, mais aussi les déclarations de différentes personnalités de gauche comme de droite, ou encore, après celle du pape, la condamnation par différents hommes d’église tel que l’évêque des Yvelines qui est venu apporter son soutien aux familles roms de la plaine le 28 août dernier.

C’est pour lui rappeler avec véhémence notre demande de rendez-vous et notre totale désapprobation de ses prises de positions citées ci dessus, mais aussi lui rappeler la mémoire des combattants et résistants qui ont combattus pour la libération du pays (dont des bulgares et des roumains) et le respect des droits de l’Homme (droits qu’il appelle, avec le Président de la République, à bafouer) que des militants du collectif, se sont invités , ce matin, à la cérémonie de commémoration de la libération, le 29 août 1944, de la commune de Carrières-sous-Poissy et y ont distribué un tract (Cf. pièce jointe). Monsieur le Maire a répondu à notre présence par l’appel de la police.

Parce que ce qui nous préoccupe n’est autre chose que l’avenir des familles, nous réitérons notre de demande de rendez-vous avec Monsieur Eddie AÏT, ainsi qu’avec Monsieur le Sous-préfet et le Monsieur le Maire de Triel en vue de trouver une issue favorable pour les familles roms de Triel. Dans le même but, nous demandons rendez-vous à Madame La Préfète , à Monsieur le Président de La Communauté d’Agglomération des Deux Rives de Seine et à Madame le Maire de Chanteloup.

Nous leur demandons solennellement l’arrêt des expulsions, du terrain et du pays, l’ouverture d’un dialogue et des actions concrètes porteurs d’espoir.

Cette déclaration n’engage que son auteur et pas la rédaction des NOUVELLES des Mureaux.