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Publié : 10 décembre 2011

Primaires des Législatives 2012

Marie-Hélène Lopez-Jollivet dénonce "une régression démocratique". Philippe Esnol lui répond.

Du rififi chez les socialistes... Le processus de désignation des candidats aux élections législatives a eu lieu dans la 7e circonscription des Yvelines. Mme Lopez Jollivet n’a pas été désignée. Amère, telle est la conclusion que l’on tire de la lettre ouverte qu’elle a envoyée à Martine Aubry, première secrétaire du PS.

M. Philippe Esnol Sénateur-Maire et Mme Fanny Ervera Secrétaire de section et Conseillère générale lui répondent qu’elle « ne parvient pas à accepter la réalité toute simple de sa défaite. » Ambiance !

Un processus de désignation contesté.

D’une manière prémonitoire, à une question qui lui avait été posée par la rédaction, Mme Lopez-Jollivet avait répondu : "Elle (NLDR : Estelle Rodes) tient l’appareil mais je tiens le terrain." Justement, l’appareil semble avoir "déraillé" selon une première lecture de la lettre ouverte à Martine Aubry du 5 décembre 2011. La candidate malheureuse, y dénonce des méthodes intolérables "qui discréditent gravement l’engagement politique des élus locaux, et déconsidèrent l’action militante sur le terrain." Surtout elle attaque Philippe Esnol qui a pratiqué du « néo-népotisme »... Selon la lettre, "…à Conflans-Sainte-Honorine, le vote des militants est soumis aux pressions - discrètes mais efficaces - du Sénateur-maire et de sa compagne, elle-même actuelle secrétaire de section..." Par ailleurs, cette dernière est aussi directrice de Cabinet et maintenant Conseillère générale à la place de son mari.

Quels sont les faits de ce dysfonctionnement ? La lettre fait allusion, sans plus de précision, à un courriel envoyé aux militants à la veille du scrutin. Il n’y a pas eu de contrôle pour les identités de votants au scrutin interne du PS à Conflans-Sainte-Honrine ; pas d’enveloppes pour garantir la discrétion des votes. Mis à part cela, il est curieux de voir que seules deux sections - Conflans et Chanteloup - ont voté pour la gagnante : Estelle Rodes. Enfin, Marie-Hélène Lopez-Jollivet prend acte de ce résultat mais considère que la 7e circonscription n’est plus gagnable car les conditions de la victoire ne sont plus réunies... Triste pour la candidate malheureuse, qui pensait avoir tout pour elle, sauf l’appareil et le poids lourd socialiste de la 7e circonscription, Philippe Esnol.

« Le dépit d’une défaite ne peut pas tout justifier. »

C’est par cette affirmation péremptoire et lourde de sens que M. Philippe Esnol Sénateur-Maire et Mme Fanny Ervera Secrétaire de section et Conseillère générale, ont répondu le 7 décembre à la lettre apparemment destinée à Mme Aubry, première secrétaire du PS. Le L’objectif essentiel du texte est de démentir les propos de la « candidate malheureuse à la désignation interne pour les prochaines élections législatives. » Chiffres à l’appui les signataires démontrent que « le résultat final donne une majorité incontestable à Estelle Rodes » résultant « d’un vote libre et en pleine conscience des militants ». Ils pensent ainsi réfuter les insinuations de Mme Lopez-Jollivet d’ « erreur démocratique » qui aurait « enrayé… une dynamique où le rassemblement était acquis et la victoire possible » ( !). Concernant l’hypothèse évoquée par Mme Lopez-Jollivet « des primaires citoyennes ouvertes à tous pour la désignation de nos futurs députés » pas de réponse. L’appareil c’est l’appareil ! On ne change pas de méthode. Toutefois il n’est pas inutile de rappeler le but de la désignation qui n’est autre que « rechercher des solutions gagnantes » afin de ne pas mettre en route « la machine à perdre  ».

Quand est-on le plus apte à rassembler les électeurs ? Quand on est maire d’une commune de 9500 habitants et en charge de mandats représentatifs de la fonction ? Ou quand on est conseillère municipale d’opposition dans une commune UMP et secrétaire fédérale ? La réponse sera donnée dans quelques mois par les électeurs.

De mots forts ont été échangés de part et d’autre sur la place publique qu’il est inutile de rappeler. Cette joute contestable aurait dû être évitée à l’heure du « rassemblement  » évoqué de part et d’autre. Une chamaillerie surréaliste qui ne peut que nuire à l’image non seulement du PS mais de toute la classe politique. Un boulevard n’a-t-il pas ainsi été ouvert à des adversaires déclarés ou non ? Ils ne manqueront pas d’observer les plaideurs et d’en tirer des conclusions comme dans la célèbre fable de La Fontaine « Le chat la belette et le petit lapin ».

http://www.la-fontaine-ch-thierry.net/chabelap.htm.