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Publié : 29 août 2014

Réforme administrative

Pôle métropolitain, quelle place pour les petites communes ?

Dans le cadre de la réforme territoriale, les petites communes du "grand OIN" doivent s’interroger pour savoir quel rôle et place leur seraient consacrés. Mme Ghislaine Senée, maire d’Evecquemont et conseillère régionale EELV prend le soin d’analyser à sa manière les évolutions présentées aux petites communes de la Seine Aval.

Une première réunion d’information s’est tenue le 14 juin dernier au Conseil Général pour présenter aux maires, le projet issu de la loi Métropole qui prévoit le renforcement des intercommunalités de l’unité urbaine de Paris vers des ensembles d’un seul tenant d’au moins 200 000 habitants d’ici 2016.

Que nous est-il proposé ?

Un regroupement de toutes les structures intercommunales allant de Poissy jusqu’à Bonnières. Un unique Etablissement Public de Coopération Intercommunale (EPCI) qui pourrait regrouper plus de 82 communes dont près de 60% d’entre elles de moins de 2000 habitants et regroupant tout de même plus de 400 000 habitants autour de quatre villes centres, sur un périmètre de plus de 400 km2 !

Pas moins.

Ce périmètre calqué sur celui de l’Opération d’Intérêt National Seine Aval, veut former un ensemble et devenir « un outil de promotion économique et social du territoire. »

Malheureusement ce n’est pas de marketing territorial dont nous avons besoin aujourd’hui ! Nous savons que nous ne concurrencerons jamais Paris ni Saclay. Cette super agglo ne fera pas venir ni le RER ni la fibre optique plus vite. Par contre, c’est bien notre acharnement à tous, élus et citoyens, à défendre un projet, des objectif communs et partagés, qui feront que nous aurons toute notre place dans la future grande métropole Parisienne.

Ce dont nous avons besoin sur ce territoire, c’est une structuration intercommunale capable de coopérer et de valoriser nos grandes richesses : de nos entreprises industrielles et leurs chaines de montage encore en activité, en passant par nos multiples établissements médicaux et paramédicaux, du tissu de TPE et PME importants qui galèrent au quotidien par manque d’infrastructures, jusqu’à nos villages, nos espaces naturelles et agricoles, la Seine et nos magnifiques paysages.

Nous avons besoin de compétences de proximité qui répondent aux besoins du quotidien de nos habitants.

Fin octobre les conseils municipaux devront émettre un avis. Auparavant nous aurons besoin de connaitre le rôle et le devenir des petites communes -à qui on annonce qu’elles vont perdre leur droit du sol-, la place qui sera donnée à la ruralité dans un tel projet, les engagements réels de l’Etat dans les investissements structurants de transports et de services publics pour assurer les équilibres.

Or pour le moment, le message que les petites communes reçoivent est : si vous souhaitez sortir, la porte est grande ouverte…

Mais pour aller où ?

Si nous n’avons finalement pas le choix, restons tous, et nous serons plus nombreux à porter les mêmes préoccupations et à partager un projet commun.

Ghislaine SENEE.

Maire d’Evecquemont

Conseillère régionale Ile de France.
Villes concernées :