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Publié : 7 janvier 2015

Hommage

Cabu immortal !(WEBTELE2R)

Toute la rédaction de J2R et de WEBTELE 2R exprime son soutien aux familles et aux proches des victimes, et réaffirme son attachement à la liberté de la presse sans laquelle toute vie en société est impossible. De par son oeuvre, Cabu restera "immortal" ! Voici un (petit) hommage en lettres et images de la part du J2R, qui avait rencontré Cabu le 8 novembre à Rosny-sur-Seine !

Douze personnes au moins sont mortes dans l’attentat qui a visé, mercredi 7 janvier au matin, les locaux de Charlie Hebdo, dans le 11e arrondissement de Paris, parmi lesquelles les dessinateurs Cabu, Charb, Tignous et Wolinski, ainsi que deux policiers. L’attaque, perpétrée par un groupe armé proche des Islamistes, a tué un des dessinateurs de référence dans la presse libre et indépendant : Cabu est mort mais son œuvre restera à jamais parmi nous, les scribes d’un monde complexe et disparate.

Dans l’interview en date du 8 novembre, le J2R a qualifié Cabu comme faisant partie du « patrimoine français » (n°119, page 33). Par sa simplicité et par son bonhomie ce dessinateur - chez « Charlie Hebdo » et chez le « Canard enchaîné » - a le crayon facile : il a dessiné l’ancien président Mitterrand d’un seul trait ! Cabu ne comptait pas son temps pour ses fans...

Toujours disponible et attentif, Cabu a passé presque quatre heures à dédicacer ses livres et environ 70 personnes se sont déplacées à Rosny-sur-Seine pour avoir un trait, un dessin, voire une dédicace de ce « monument de la France ». Le J2R a passé toute la soirée du 8 novembre à observer... la maestria de ce caricaturiste qui donnait de la vie à coup de traits ici et là. Pour lui, « [le] dessin, voire la caricature, cet art est vieux comme le temps... [lui] permet de croquer ses personnages - même en accentuant les traits - à partir de ses observations du quotidien. Le reste c’est un exercice technique qui demande une certaine dextérité et du temps. »

En ce jour macabre du 7 janvier, les terroristes pensent avoir affaibli le liberté d’expression en tuant Cabu et les autres journalistes de « Charlie Hebdo » ; mais ils se trompent : les idées de Cabu resteront avec nous pour nous inspirer et pour combattre la barbarie par la force des arguments dans un contexte de libre expression. Pour paraphraser un grand écrivain du 18e siècle, « Ce n’était pas Cabu qui a tué la théocratie... mais c’est sa plume et ses dessins qui ont et continueront à répandre des idées de progrès et de liberté... »

Le mot de la fin appartient à Eddie Aït, président du PRG 78, conseiller municipal de Carrières-sous-Poissy qui a souligné dans un communiqué du 7 janvier que « nous ne devons pas capituler face à la peur et à la terreur que ces individus essayent d’instiller dans notre pays mais nous rassembler autour des valeurs républicaines de tolérance, de liberté, d‘égalité et de laïcité qui forment notre meilleur rempart face à la barbarie. »

"Je ne suis pas encore mort" !

Cabu : « Je ne suis pas encore mort et mes personnages sont le fruit de l’observation de notre société, complexe et disparate. Il y a de tout dans la France d’aujourd’hui : Kronenburg était bourré à dix heures du matin et voulait faire la guerre coûte qui coûte... Dans la jeunesse on passe forcément par des étapes d’idéalisme et d’altruisme. Enfin, je vois que vous pouvez devenir ministre de la Culture avec votre manière de voir la France ! »


CABU, l'immortel ! par nouvelles_des_deux_rives
Interview du 8 novembre 2014