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Par : C.Coina
Publié : 20 mai 2015

La mémoire des 2 Rives

Les peintres de nos rives de la Seine

Le musée du Domaine départemental de Sceaux consacre, cette année, son cycle de conférences baptisé Trésors d’Ïle-de-France aux artistes peintres qui ont représenté les rives de notre fleuve : La Seine, un atelier au fil de l’eau.

Nous avons, particulièrement, noté trois prochaines conférences concernant notre territoire : sur Paul Cézanne à Médan, sur Renefer aux confins de l’Oise, et sur Albert Marquet qui a peint à Poissy et à Villennes.

Nous avons manqué les premières conférences qui ont eu lieu depuis le mois de mars :

- La Seine, au cœur du paysage. Tableaux du musée du Domaine départemental de Sceaux.
- Monet, observer les flots, peindre sur l’eau
- La Grenouillère : paradis des peintres et des écrivains
- Georges Seurat et l’île de la Grande Jatte

Nous reproduisons des extraits du programme concernant les trois conférences concernant particulièrement trois lieux de nos 2 Rives de Seine.

Jeudi 21 mai
Dans les méandres de la Seine. Cézanne à Médan, chez son ami Zola

À Médan, Émile Zola recevait de fréquentes visites, dont celle de son ami Paul Cézanne, qui effectua de nombreux, mais courts séjours, entre 1879 et 1885. L’écrivain et le peintre se plaisaient à se remémorer leur jeunesse passée à Aix-en-Provence et à commenter l’actualité de la littérature et des arts. À la fois pour éviter de perturber le quotidien de Zola et se ménager quelques moments de tranquillité, Cézanne empruntait la barque que son ami avait baptisée « Nana ». Il canotait alors sur la Seine et peignait le paysage depuis le fleuve. En 1885, encore tout confus à la suite d’une passion mystérieuse, Cézanne séjourna une dernière fois à Médan, avant de rompre à jamais avec Zola.
Par Peter Kropmanns, Docteur en histoire de l’art - membre de la Société Cézanne, Aix-en-Provence

Jeudi 4 juin
Un artiste méconnu : Renefer aux confins de l’Oise
Les œuvres méconnues de Renefer, poète de la Seine, de Paris au confluent de l’Oise.

Raymond Fontanet dit Renefer (1879-1957), est un peintre et graveur de Paris. Son trait sobre, juste et très expressif capture la vie dans la capitale et ses toutes premières aquarelles de la Seine, ses ponts et ses quais, sont très vite remarqués. Andrésy et le confluent de la Seine et de l’Oise sont depuis son enfance des lieux d’étude et d’inspiration. L’artiste prolifique s’y installe définitivement dans les années 30. Ce sont les reflets des eaux mouvantes du confluent qu’il tente d’apprivoiser, le va-et-vient des « Guêpes » et autres vapeurs et remorqueurs dont les flottes s’organisent à Conflans-Sainte-Honorine. Sa peinture est lumineuse, alliant une juste composition dont les éléments de bases sont architectures et perspectives, à une palette de couleurs franches, claires et libres pour rendre les atmosphères si fines de l’Ile-de-France. Cette conférence sur les artistes et la Seine, est une opportunité de présenter ces œuvres méconnues de Renefer sur cette thématique qui lui est si chère. Les critiques contemporains ne lui décerneront-il pas les titres de « Peintre de l’air et de l’eau », de « Chantre des rives de la Seine  » et de « Poètes de la Seine » ?

Par Marie-Gabrielle THIERRY, Présidente de l’Association Renefer, en charge du catalogue raisonné de l’œuvre de l’artiste.

Jeudi 11 juin
Albert Marquet, ermite des bords de Seine. Paris, Poissy, Conflans.

Peintre d’origine bordelaise, grand scrutateur de ports et de rades, Marquet s’attarde toute sa vie sur les bords de Seine, à partir d’un port d’attache (quai Saint-Michel puis quai des Grands-Augustins), pour débarquer périodiquement jusqu’au Havre. Tout son œuvre raconte ainsi les saisons du fleuve, les pluies et les neiges de la capitale, les floraisons dans les vallons en aval, les étés généreux en entrées maritimes. Car pourtant, bien que «  fauve  » de cette ménagerie échappée des cours de Gustave Moreau, Marquet s’abstient de la tentation de l’éclat coloré. Peintre de la lumière, il s’attache à en rendre l’évanescence, se refusant les contrastes violant et captivant les yeux d’une magie douce.

Par Vincent Quéau, Historien de l’Art.

Les autres conférences seront les suivantes :

- Jeudi 28 mai
Les peintres d’Asnières (1880 - 1905)

- Jeudi 18 juin
La Seine et les mutations du paysage en Île-de-France au tournant du XXesiècle.

- Jeudi 25 juin
La Seine dans le paysage fauve de Paris au Havre.

Ces conférences gratuites auront lieu à 18 h au Petit-Château.

Le programme peut être consulté en cliquant ici.