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Publié : 27 janvier 2023

Pont d’Achères

Alternatives en Vallée de Seine demande des délibérations des communes d’Achères et de Carrières-Sous-Poissy

Depuis le mercredi 25 janvier 2023, par l’entremise d’un communiqué le Collectif d’Associations Alternatives en Vallée de Seine (AVS), appuyé et signé par ADIV Environnement, Bien Vivre à Vernouillet, C.O.P.R.A 184, Non au Pont d’Achères, Rives de Seine Nature Environnement, Sequana Collectif Citoyen et Triel Environnement, toutes ces associations demandent des délibérations au sein des conseils municipaux d’Achères et de Carrières-Sous-Poissy, dans le cadre de l’enquête publique d’autorisation environnementale unique sur le projet de la 4 voies du département des Yvelines (Liaison RD30/RD190).

Voici l’intégralité ce communiqué qu a été transmis par le bureau de l’association le Bureau "Non au Pont d’Achères" ce vendredi 27 janvier.

ENQUÊTE PUBLIQUE SUR LE PROJET DE 2x2 VOIES ENTRE ACHÈRES ET CARRIÈRES :

Le Collectif d’Associations Alternatives en Vallée de Seine (AVS) demande aux Maires de faire délibérer leurs Conseils municipaux

Alors que l’enquête publique relative à l’autorisation environnementale unique sur le projet de liaison routière RD30-RD190 vient tout juste de s’achever, le Collectif AVS regrette que les deux villes les plus concernées, que sont Achères et Carrières-sous-Poissy, ne se soient pas exprimées par une délibération de leurs Conseils municipaux. Du côté d’Achères, le premier édile est resté muet sur ce dossier, indiquant à la presse qu’il « souhaitait laisser s’exprimer l’opinion publique  ». Pourtant, le 15 janvier dernier, plus de 200 manifestants avaient convergé devant l’Hôtel de Ville pour demander l’abandon du projet. Et pour cause, Achères subira de plein fouet les effets néfastes de cette liaison routière, comme l’explique Christiane Paravy, Présidente du C.O.P.R.A 184 :
« Le Conseil départemental raconte des histoires aux habitants en justifiant ce projet par la décongestion du trafic routier dans le centre-ville de Poissy et dans la Boucle de Chanteloup. Toutes les études démontrent que cette affirmation est fausse et qu’au contraire cette nouvelle route amènera un trafic induit, c’est à dire un trafic nouveau, composé de véhicules qui ne passent pas dans notre secteur aujourd’hui.
La réalité, c’est que ce projet, s’il était réalisé, saturerait complètement le réseau routier des communes concernées et entraînerait une dégradation significative des conditions de circulation, mais surtout de la qualité de l’air, déjà très médiocre.
 »

Pour Carrières-sous-Poissy, la situation est encore plus ubuesque, car la contribution personnelle du Maire (et non du Conseil municipal) a consisté en la transmission de quelques articles de presse et d’une ancienne délibération datant de 2009 qui réclamait «  un nouveau tracé plus au nord, vers Andrésy, en évitant l’île de la Dérivation », tout en étant favorable à «  la mise en place d’une liaison entre la rive gauche et la rive droite [...] afin de permettre une meilleure desserte de la boucle [...] en allégeant la circulation sur le point de Poissy » (!).

Pour Bernard Destombes, Président de l’ADIV-Environnement, une délibération, datée du 28 Mai 2009, qui a donc presque 15 ans, même si elle est approuvée à l’unanimité par le conseil municipal, en s’exprimant « Contre le projet de liaison RD190/RD30 et création d’un franchissement de Seine », ne peut qu’être obsolète et sans précisément répondre à l’enquête publique en cours dont le sujet porte sur l’autorisation environnementale unique :
« Au regard de l’évolution de notre société, comme de notre territoire, nous sommes certains que les pièces transmises au Commissaire-enquêteur par Eddie AÏT ne reflètent plus sa position actuelle.
En effet, compte tenu des actions en faveur de l’environnement conduites par le Maire de Carrières-sous-Poissy, nous n’imaginons pas que celui-ci puisse, aujourd’hui, soutenir la réalisation d’un projet routier de cette envergure, à 4 voies, qui s’inscrit à contre-courant des objectifs de réduction de gaz à effet de serre et de la législation relative à la qualité de l’air ambiant ainsi que de la politique de réduction des niveaux sonores (OMS, Bruitparif ...).
Nos associations ne pensent pas que la solution soit de déplacer le problème chez le voisin, mais plutôt de mener une amélioration de l’existant à la hauteur des enjeux environnementaux de notre époque et des attentes des citoyens.
 »

Les communes disposant d’un délai supplémentaire de 15 jours pour contribuer aux enquêtes publiques, AVS a donc sollicité d’Eddie Aït et de Marc Honoré, qu’ils convoquent un Conseil municipal avant le 3 février prochain, afin qu’une délibération relative à l’enquête publique « Autorisation environnementale unique » soit débattue, votée, puis transmise au Commissaire-enquêteur.
Les convocations aux élus devant être adressées au moins 5 jours francs (pouvant être ramenés à 1 jour en cas d’urgence - Article L2121-12 du CGCT), le vote d’une délibération est donc parfaitement faisable, mais surtout essentielle, au regard des enjeux de santé publique et d’environnement liés à ce vieux projet routier.

Les associations ont indiqué se tenir à la disposition des services municipaux respectifs des deux communes.