A Groslay, le ministre Nathalie Kosciusko-Morizet a annoncé le 10 novembre des mesures pour atténuer le bruit des avions approchant les trois aéroports de la région Ile-de-France. Le site evous.fr a publié une analyse intéressante pour suivre ce dossier.
Le député Arnaud Richard (UMP) est mécontent. Ira-t-il vers le clash contre son ancienne "copine" du gouvernement ?
Sous le titre "Roissy, Orly : de nouvelles trajectoires pour moins de bruit" l’article publié le 11 novembre par le site fracilien evous.fr fait l’analyse suivante :
« "Avec le relèvement d’altitude des avions en phase d’atterrissage, c’est toute la circulation aérienne en Ile-de-France qui a été revue", lance Nathalie Kosciusko-Morizet, pour asseoir l’ampleur qu’elle souhaite donner à l’événement. La ministre de l’Ecologie et des Transports a annoncé hier (NDLR : le 10 novembre) à Groslay, dans le Val d’Oise, plusieurs mesures pour limiter les nuisances sonores de l’aviation en Ile-de-France. Ainsi, dès le 17 novembre 2011, les altitudes de vol à l’approche de la région parisienne sont relevées de 300 mètres. Le ministère estime que cette décision permet la réduction de 50% du bruit entendu par les populations survolées. En outre, le nombre de Franciliens subissant des nuisances supérieures à 65 décibels (un seuil légèrement supérieur à une conversation normale) passerait grâce à cette mesure de 217.000 à 86.000. (suite de l’article) »
Les associations, en particulier l’Advocar, ne semblent pas être satisfaites et il a été évoqué une possibilité d’aller vers le contentieux selon le site précité. Plus inquiétant est l’argumentaire du Ministre NKM : "J’ai considéré qu’il valait mieux améliorer la situation de dizaines de milliers de personnes, quitte à ce qu’il ait quelques nuisances pour des milliers d’autres", s’est justifiée la ministre le 10 novembre. Chacun jugera ce propos à sa manière.
Quant à notre député, Arnaud Richard, qui était remonté contre cette possible accord ministériel à une modification des couloirs aériens qui posent problème à l’ensemble du nord des Yvelines, a réagi durement contre NKM et a fortioiri le gouvernement.
Face à ces déclarations du Gouvernement, Arnaud Richard est un "jeune député indigné" lit-on sur son communiqué du 10 novembre. Il affiche une colère "saine" mais il précise "qu’aucune réponse" n’a été apportée par le Gouvernement à sa demande du 8 septembre dernier par laquelle il rappelait son « opposition formelle au projet actuel et demandait de prendre des mesures pour un projet alternatif prenant en considération le respect de l’environnement et la protection des populations ». En bref, il s’est fait rouler dans la farine par son ancienne collègue du gouvernement.
Le député dénonce fermement l’annonce faite par la Ministre de l’écologie dans ce dossier, sans aucune information et concertation supplémentaire. Réduire le bruit à la source était le but initial, analyse le député radical. De même, Arnaud Richard relève que le Ministre NKM souhaite mettre en place des trajectoires qui évitent les zones les plus urbanisées, comme il le réclame depuis le début de 2011. Il déplore cependant que ces demandes, qui sont aussi celles des associations telle le CIRENA, n’aient pas été prises en considération, ce qui justifie pleinement une demande de moratoire avant toute décision quant aux procédures d’approche face à l’Est.
Si l’amélioration de la prise en charge des insonorisations, qu’il a lui-même demandée depuis de nombreux mois, va dans le sens de l’histoire, il n’en reste pas moins vrai qu’un moratoire en vue d’une meilleure distribution des trajectoires est nécessaire.
Arnaud Richard a l’impression d’avoir été piétiné "avec mépris" comme les populations peu ou pas touchées auparavant.
Il rappelle que l’arrêté que la Ministre s’apprête à signer est « grenello-incompatible » tant pour le cadre de vie que pour la santé des riverains, touchés par ces nouvelles nuisances. Arnaud Richard avait prévenu que si le Gouvernement s’écartait des principes du Grenelle de l’environnement comme de la Charte de l’environnement, son devoir et sa conscience ne lui permettraient pas de cautionner en silence une erreur sans nom.
Si le Gouvernement continuait à être sourd face à cet appel, il est déterminé à en découdre juridiquement. Le seul espoir étant le recours au Conseil d’état. Cet espoir est mince mais le député ne lâchera pas et se battra jusqu’au bout pour son territoire.
Jusqu’au ira ce jeune député ? Coincé par ses affinités "gouvernementales" et l’urgent besoin de se faire réélire par ces concitoyens lors des législatives prochaines, Arnaud Richard est devant un dilemme. Sait-il qu’il existe un Oracle à l’Hautil dans un coin perdu de la forêt du même nom ?
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