Dans un communiqué daté du 9 avril, le CIRENA prend position suite au dépôt du référé-suspension du CIRENA devant le Conseil d’Etat, contre l’arrêté de la Ministre Nathalie Kosciusko-Morizet du 15 novembre 2011 concernant la modification de la circulation aérienne en Ile de France. Le référé-suspension du CIRENA est soutenu par les nombreuses associations de Roissy-Orly unies, les villes et les élus de toutes tendances politiques des agglomérations de la Confluence, de Cergy-Pontoise et du Vexin, une première audience s’est tenue le 7 février 2012.
Devant l’importance du dossier et de la décision à prendre, le président de cette audience a préféré renvoyer l’affaire en section (fait plutôt rare), c’est-à-dire en jugement devant une quinzaine de juges. Cette deuxième audience s’est tenue le 30 mars. Dans ce date, un rapporteur public désigné préalablement, vient présenter au Conseil d’Etat les conclusions de sa propre étude sur l’affaire en jugement.
Après un réquisitoire de près d’une heure à l’encontre de cet arrêté et des méthodes employées par l’administration et sa Ministre pour arriver à leurs fins, le rapporteur public "soutenant complètement le dossier du CIRENA" et a conclu "à la suspension de cet arrêté et au retour, dans un délai de 3 mois, à la configuration de survol d’avant le 17 novembre 2011, date de prise d’effet de l’arrêté".
Sachant que la quasi-totalité des conclusions du rapporteur public sont toujours suivi par le Conseil d’Etat, le CIRENA attend sereinement et le CIRENA "n’ose pas penser" que l’issu soit différent pour l’ordonnance finale des sages du Conseil d’Etat. Toutefois, la lenteur de la sortie du jugement définitif de ladite ordonnance commence à exaspérer le CIRENA : y-a-t-il des pressions inopportunes qui pourraient venir entacher le jugement sur le fond ?
S’il en était le cas, pour le CIRENA, "cela aurait un effet désastreux sur les plus de 300.000 habitants du nord-ouest francilien, qui depuis le 17 novembre 2011 ont constaté une augmentation de plus de 50% du trafic à 1200 mètres au-dessus de leurs têtes et une augmentation du bruit subi de plus 35%", alors que le Ministre Nathalie Kosciusko-Morizet et la DGAC avaient promis une réduction de moitié du bruit subi pour imposer leur projet.
D’ailleurs, on a noté une augmentation conséquente de la pollution chimique et des particules fines dans l’air qu’ils respirent due au rallongement des trajectoires, en complète contradiction avec les recommandations de l’OACI (Organisation de l’Aviation Civile Internationale).
Le CIRENA s’inquiète : "Une véritable catastrophe environnementale !" Et en plus, le CIRENA menace d’une manière voilée le parti au pouvoir : "Devant la perte de leur santé, de leur cadre de vie, de leur environnement et de leur patrimoine, ces plus de 300.000 franciliens sacrifiés sauraient bien sûr s’en souvenir lors des votes à venir."
En attendant le jugement du Conseil d’Etat, le CIRENA reste vigilant afin d’éviter des conséquences néfastes pour le bien vivre de tous.
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