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Publié : 8 avril

Immobilier

Immobilier : la baisse se confirme partout

L’envie ne peut pas encore prendre le pas sur les prix, elle reste tributaire du crédit. Le prix et le volume suivent une tendance baissière selon le réseau d’agents immobiliers Century 21.

2023 a été marquée par un faible recul des prix et un fort ralentissement du marché immobilier dû à la hausse continue des taux d’intérêt, au resserrement des conditions d’octroi de crédits et à l’inflation grandissante venant amputer le reste à vivre des ménages. Dans ce contexte, les Français ont dû mettre de côté leur rêve d’accession à la propriété et leurs projets immobiliers.

Au 1er trimestre 2024 cependant, les prix commencent enfin à s’ajuster plus nettement. Une maison se vend ainsi à 2 459 € le m² en moyenne (-3,3% par rapport au 1er trimestre 2023) et un appartement à 4 072 € le m² (-3,2%). Cette baisse est néanmoins insuffisante pour relancer l’activité, et le nombre de transactions est en retrait de ‑11,2% par rapport au 1er trimestre 2023. Signe de l’atonie du marché, les délais de vente s’allongent encore de 9 jours en moyenne pour atteindre des niveaux jamais égalés : 103 jours pour une maison et 100 jours pour un appartement. Les Français ont toujours le pied sur la pédale de frein.

Malgré ce contexte économique défavorable, « les Français ne semblent pas renoncer au rêve de la propriété. […] 61% de non-propriétaires expriment comme objectif le devenir », comme le souligne le baromètre Habitat réalisé par Procivis en novembre 2023. Nos indicateurs avancés CENTURY 21 du 1er trimestre confirment cette tendance : les acquéreurs veulent à nouveau se projeter, le nombre de consultations de biens à la vente, les demandes envoyées aux agences, les alertes créées dans le cadre d’un projet d’acquisition ont respectivement augmenté de +22,5%, +21,5% et +10% par rapport au 1er trimestre 2023.

L’envie est toujours intacte, elle croît même, mais elle ne parvient pas à surmonter les deux handicaps que sont les prix et les taux de crédit. Pourtant, des changements s’amorcent : depuis janvier 2024 les taux d’intérêt refluent, l’inflation ralentit, les banques ouvrent à nouveau les vannes du crédit et les pouvoirs publics se sont emparés du thème du logement.

Il faudrait que les prix s’ajustent et compensent des taux demeurant élevés. A titre de comparaison, il faut remonter à 2012 pour retrouver un taux moyen de crédit identique à celui que nous connaissons actuellement. Or en 2012, le prix moyen d’une maison était 19% moins cher qu’aujourd’hui (2 068 € le m² versus 2 459 € aujourd’hui) et celui d’un appartement 17% moins élevé (3 484 € le m² versus 4 072 €). Pour retrouver un marché immobilier dynamique, l’offre et la demande doivent se réconcilier.

Carte de prix et de volume de transactions en Île-de-France