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Publié : 4 avril

Conseil municipal

Andrésy : le sitcom municipal continue avec l’éclatement de la majorité

Andrésy souffre d’une crise politique invisible… La réunion du conseil municipal du 3 avril a dévoilé cette crise par le départ de Ludovic Lauby et le vote défavorable de l’augmentation de la taxe foncière voulue par le maire, Lionel Wastl. Le budget n’a pas été abordé car le maire a suspendu la séance.…

Ludovic Lauby, le futur ancien adjoint au maire chargé de la scolarité et de la jeunesse n’a pas mâché ses mots pour dénoncer la gouvernance du maire, Lionel Wastl : « Il y a rupture de confiance entre le maire et les conseilleurs municipaux [de l’ancienne majorité] car après quatre ans de pouvoir, il n’y a pas eu d’évolution dans la gouvernance municipale. Lionel Wast a trahi ses promesses à la population et en interne… L’élu a agit avec condescendance et mépris. »

Gouvernance verticale

Le chef de file « n’a plus de vision pour la ville, ne joue plus collectif ; » en somme, le chef ne cheffe plus. Selon M. Lauby, M. Wastl est devenu « un procrastinateur » pour l’intérêt général. Ses « amis et alliés politiques » sont devenus progressivement « ses adversaire  », voire ses ennemies politiques.

Dans un ton solennel, M. Lauby a demandé à M. Wastl « d’assumer les choix qui ont conduit à l’éclatement de la majorité AER ». Après ce départ d’un 4è adjoint, on totalise sept anciens élus de la majorité AER qui sont passés dans l’opposition… à la politique du maire AER.

Pire, M. Lauby a dénoncé la gouvernance du maire qui a cherché à uniformiser les idées, à encourager une verticalité, jadis dénoncé par le maire lui-même, en créant une cour de fidèles. En outre, le conseiller municipal Lauby a souligné l’état de « balkanisation » de l’équipe AER qui nuit au bon fonctionnement de la vie municipale.

Droit de réponse et contre-attaque municipale

Sur un ton « sémi-narquois », Josette Deroux, 1ère adjointe au maire, a répondu, notamment sur la gouvernance. Résumé : Oui le chef dirige et il sait où il va. En plus, Mme Deroux, a contre-attaqué en soulignant le processus de démolition commencé par les dissidents de la liste AER : « Vous êtes dans la démolition ! » Mme Deroux a accusé également Mme Laurence Alavi d’avoir des ambitions politiques, une sorte de personnage à la « Iznogoud » d’Andrésy.

C’était une réponse pleine de mépris et d’un niveau exécrable pour une démocratie locale digne de ce nom. Le maire, qui maîtrise l’art de la riposte, aurait dû prendre la parole et ne pas esquiver le combat politique. Un internaute sur une page FB du réseau social l’a dit mieux que cela : Le maire a envoyé « ses petits soldats vanter comme il est un bon maire et cracher leur venin sur le démissionnaire. »

Le conseil municipal est constitué de quatorze membres d’opposition et de 17 membres dans la majorité soit 31 élus. Donc, la délibération 15 pour la fixation des taux des taxes locales de l’année 2024 était hyper important pour la suite d’événement. Va-t-on adopter ce point ?

A ce moment, les trois oppositions ont demandé le scrutin à bulletin secret avec passage dans l’isoloir pour cette délibération, qui devrait augmenter le taux de fiscalité communale de la taxe foncière. Cela se traduirait par + 10 % selon Denis Faist, conseiller municipal d’opposition de droite. Les élus ont rejeté cette augmentation : 15 voix pour 15 voix contre et 1 abstention. D’une manière limpide, deux membres de la majorité AER, suite à la défection de M. Lauby, ont voté comme les oppositions, c’est-à-dire, contre la hausse de la taxe foncière. Après suspension de séance, le maire a annoncé l’arrêt du conseil municipal et une nouvelle convocation à venir ! De ce fait, le budget 2024 n’a pas été abordé, ni voté.

Par voie de conséquent, la navire AER se transforme en une sorte de mini Titanic où le chef n’arrive pas encore à déceler l’iceberg qui l’attends dans les semaines à venir. Enfin, nul doute que le maire mettra tout son énergie pour identifier ces « destructeurs » de l’intérieur. Il ne serait pas surprenant d’apprendre que deux évictions ou démissions feront objet de la prochaine série de ce sit-com politique de série B.